Le japonais Hitachi Astemo signale des erreurs dans les tests de qualité au fil des décennies

Le logo d'Hitachi est visible dans un immeuble de bureaux à Zurich, en Suisse, le 10 septembre 2020. REUTERS/Arnd Wiegmann

TOKYO, 19 mai (Reuters) - L'équipementier automobile japonais Hitachi Astemo a déclaré vendredi avoir constaté que les fautes concernant les tests et autres procédures de composants duraient depuis quatre décennies, affectant un éventail d'usines et de clients beaucoup plus large que ce qui avait été révélé précédemment.

Ces commentaires font suite à l'annonce du mois dernier selon laquelle la filiale de Toyota, Daihatsu, avait truqué des tests de sécurité pour 88 000 petites voitures.

Hitachi Astemo, qui fabrique des pièces automobiles et ferroviaires allant des systèmes de freinage et d'amortissement aux groupes motopropulseurs, a travaillé avec ses clients pour refaire des tests sur près de deux douzaines de produits concernés à la suite d'une enquête, a déclaré le directeur général Brice Koch aux journalistes.

"Nous avons désormais pris toutes les mesures nécessaires pour améliorer et accroître la robustesse de notre système et de notre entreprise", a déclaré Koch, affirmant qu'il ne s'attendait à aucun impact sur la croissance ou les coûts.

Aucun des clients concernés n'a été indemnisé et tous les coûts liés à la reprise des tests ont été comptabilisés lors de l'exercice précédent.

La société, une coentreprise entre Hitachi Ltd (6501.T) et Honda Motor Co Ltd (7267.T), a constaté que des employés avaient mal géré les tests et autres procédures dans 11 usines nationales et quatre usines à l'étranger, en Chine, au Mexique, en Thaïlande et les États Unis.

Les fautes ont touché 22 produits destinés à 69 clients, notamment des amortisseurs arrière et des systèmes de freinage pour voitures, des amortisseurs et des bielles de wagons, ainsi que d'autres composants, a indiqué la société.

Environ les trois quarts des clients étaient japonais et le reste venait de l'étranger, a déclaré Koch.

"Les principales causes profondes de cette mauvaise conduite étaient essentiellement le manque de compréhension (et) de ressources en matière de conformité", a déclaré Koch, ajoutant que les employés avaient dans certains cas donné la priorité aux coûts et aux délais de livraison plutôt qu'à la qualité et à la conformité.

Les problèmes comprenaient la communication des résultats des tests périodiques aux clients sans exécuter les tests réels sur certains produits. Les employés ont également effectué des tests sur les systèmes de suspension à des températures incorrectes, a indiqué un porte-parole.

Dans le cas le plus long, qui a duré environ 40 ans à partir de janvier 1983, des ouvriers avaient appliqué une quantité incorrecte de revêtement de protection sur un système de suspension dans une usine de la préfecture de Fukushima au Japon, a indiqué le porte-parole.

Hitachi Astemo, qui dispose d'un réseau mondial de sites de production, de vente et de recherche sur quatre continents, a été créée en janvier 2021, suite à la fusion d'Hitachi Automotive Systems, Keihin Corp, Showa Corp et Nissin Kogyo Co Ltd.

L'entreprise avait initialement annoncé certaines des procédures de test mal gérées en décembre 2021, affirmant avoir constaté des fautes dans l'usine de Fukushima et dans une autre dans la préfecture de Yamanashi, impliquant neuf produits et 15 clients.

Elle a ensuite fait enquêter par un panel de trois avocats de décembre 2021 à juin 2022, suivie d'une autre enquête par sa division de gestion de la qualité de juillet à septembre de l'année dernière.

(Cette histoire a été corrigée pour supprimer la référence aux 24 sociétés concernées et au fait que JIC Capital Ltd est un partenaire de la coentreprise, aux paragraphes 3 et 6)

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